Rapport du FNUAP: Les sages-femmes se font rares

Le Maroc manque cruellement de sages-femmes. C’est le constat global qui ressort du rapport publié, mardi 3 juin, par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) de concert avec la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon le rapport, le Royaume ne dispose que de 2.684 sages-femmes pour 9.200.000 femmes en âge de procréer (entre 15 et 49 ans). Autre chiffre alarmant : sur 1.094.000 grossesses enregistrées en 2012, seulement 67% des ressources humaines disponibles ont répondu  convenablement  aux besoins des mères et nouveau-nés. Rappelons  que cette pénurie de sages-femmes avait été déjà signalée dans le rapport  du FNUAP  publié en 2011 intitulé «La pratique de sage-femme dans le monde 2011: naissances réussies, vies sauvées».

L’organisation onusienne avait souligné  que le Maroc compte seulement 5 sages-femmes pour 1.000 habitants alors que le minimum requis est de 6 pour 1.000 habitants.

Sur le plan de la formation, il reste encore beaucoup à faire. Le récent rapport du FNUAP note que sur 15.430.000 visites prénatales en 2012, seules 754.000 ont été traitées par un personnel qualifié. Le rapport exhorte les pays à investir dans l’éducation et la formation des sages-femmes afin de contribuer à fermer les écarts frappants qui existent actuellement.

Toutes ces lacunes expliquent pourquoi le taux de mortalité infantile est encore élevé au Maroc. Notons que chaque année, sur les 600.000 nouveau-nés au Maroc, 12.000 décèdent ainsi que 700 mères lors de l’accouchement.

Le Maroc doit réduire d’ici fin 2015 la mortalité maternelle à 50 pour 100.000 naissances vivantes et la  mortalité infanto-juvénile à 28  pour 1.000 naissances vivantes. Le Maroc a encore du chemin à faire avant d’atteindre cet objectif.

D’après Aujourd’hui le Maroc

Vacciner les enfants, une nécessité pour les protéger

Le Maroc célèbre du 24 au 28 avril 2023 la Semaine mondiale de la vaccination

Sensibilisation
Le ministère de la santé et de la protection sociale insiste sur l’importance de la vaccination des enfants. Au fil des années, de nouveaux vaccins ont été introduits dans le calendrier national de vaccination dont le dernier en date est le vaccin contre le HPV.

Le Maroc célèbre du 24 au 28 avril 2023 la Semaine mondiale de la vaccination sous le thème « La vaccination des enfants, une protection des générations». Cette semaine vise à sensibiliser les patients et les différents acteurs sur le rôle important que jouent les vaccins pour protéger les personnes de tout âge contre de nombreuses maladies. Le ministère de la santé et de la protection sociale fait savoir que les vaccins sont essentiels à la protection des générations futures contre des maladies mortelles et handicapantes, infectieuses et cancéreuses. Ainsi, le respect du calendrier national de vaccination permet une protection optimale de la santé des générations futures, à travers le renforcement du système immunitaire.

Le ministère signale que le Maroc fait partie des pays pionniers qui se sont engagés pour assurer aux enfants le droit à la santé en leur permettant l’accès continu à des vaccins sûrs, efficaces et gratuits selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination. De grandes avancées ont été réalisées au Maroc en matière de vaccination contre les maladies cibles responsables auparavant de morbidité et mortalité élevées chez les enfants. Ainsi, les efforts déployés dans le cadre du Programme national d’immunisation ont permis d’atteindre des taux considérables de couverture vaccinale nationale contre les maladies ciblées.

Il est important de rappeler que le Programme national d’immunisation a connu une évolution dynamique avec l’introduction au fil des années de nouveaux vaccins: la vaccination contre l’Hépatite virale type B (HB) en 1999, la vaccination combinée contre la Rougeole (deuxième prise) et la Rubéole et l’introduction du premier rappel du vaccin contre le Tétanos, la Diphtérie, la Coqueluche et la Poliomyélite en 2003. A ceci s’ajoutent l’introduction du vaccin contre la méningite à Haemophilus en 2007 et l’introduction du deuxième rappel du vaccin contre le Tétanos, la Diphtérie, la Coqueluche et la Poliomyélite en 2008. Le Programme national d’immunisation cible 11 maladies : la Tuberculose, l’Hépatite virale type B, la Poliomyélite, le Tétanos, la Diphtérie, la Coqueluche, l’Haemophilus Influenza type B, les diarrhées à Rotavirus, les infections à pneumocoque, la Rougeole, la Rubéole. A noter que depuis novembre 2010, le ministère de la santé a introduit le vaccin contre le Rotavirus et le vaccin contre le pneumocoque.

Le ministère avait intégré ces deux vaccins dans la mesure où les infections respiratoires aiguës occupent la première place parmi les causes infectieuses des décès survenant chez l’enfant avant l’âge de 5 ans, suivies par les maladies diarrhéiques. Quelques années plus tard, le ministère de la santé a décidé d’introduire dès le mois d’octobre 2021 le vaccin contre le HPV (papillomavirus humain) dans le calendrier national de vaccination.

    LAILA ZERROUR Aujourd’hui Le Maroc